Nature

Here’s come the sun…la, la, la

L’éolien a beau être une énergie renouvelable, la plupart des projets se heurtent à de fortes oppositions tant il lui est souvent difficile de concilier intérêt public et intérêt privé. Celui qui a un mât dans son champ touche une redevance, tandis que son voisin n’a que ses yeux pour pleurer la perte d’un paysage…  Et c’est vrai que sur ce plan, celui de la beauté des paysages aveyronnais qui constituent l’une des principales richesses de l’Aveyron, l’éolien a du mal à convaincre. A preuve, les promoteurs du futur parc régional d’Aubrac, ont exclu de son périmètre toute commune qui succomberait aux tentations d’éole.
Alors, s’il n’y a pas le vent. Il reste le solaire dont l’Aveyron n’est pas dépourvu.

Ca commence à bouger en Aveyron. Saint-Rome de Cernon, à côté de Millau, devrait être la première commune de Midi-Pyrénées à accueillir une ferme solaire. Sa superficie : 24 hectares dont 12 appartenant en propre à la commune. L’investissement devrait s’élever à hauteur de 1 million d’€/hectare et sera réalisé par la société allemande Juwi, qui opère également dans l’éolien. Les panneaux solaires posés sur le sol inclinés à 80 cm à l’avant et 2 mètres l’arrière n’empêcheront pas les brebis de brouter. Cette ferme produira de quoi satisfaire la consommation de 2000 habitants. «C’est l’équivalent de 4 éoliennes, mais cela ne se voit pas, explique le maire de Saint Rome de Cernon, Pierre Pantanella, de fait le projet a reçu des échos positifs dans la population depuis que nous l’avons rendu public. »
Sa réalisation créera sur place une quarantaine d’emplois temporaires durant neuf mois. En revanche, aucun emploi permanent, les panneaux étant téléguidés et supervisés directement d’Allemagne.
Evidemment, sur le plan financier l’affaire est bonne. Outre les 2000€ de location par hectares, ce sont 250 000 € de taxe professionnelle qui devraient tomber dans les caisses de la communauté de Communes du Saint Africain et Pierre Pantanella espère bien en récupérer une bonne partie pour sa commune.

Reste à franchir toute les étapes de la procédure d’enquête publique avec ses études d’impact avant de voir -si tout se passe bien- les travaux commencer en 2010…