L'histoire en 15 tableaux

Les comtes de Toulouse et l’installation durable des Templiers

Le Rouergue est tombé sous la souveraineté du comte de Toulouse. Pour financer le grand rôle qu’il se réserve dans la première croisade, celle de Godefroy de Bouillon, le comte de Toulouse Raymond de Saint-Gilles cède, en 1112, son cher Rouergue à Richard, déjà vicomte de Carladez, qui se pare dès lors du titre de comte de Rodez.

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Raymond IV de Toulouse par Merry-Joseph Blondel, Versailles

Pouvoir rival de celui de l’évêque de Rodez. Lorsque Raymond VII meurt à Millau sans descendance, en 1249, son gendre, Alphonse de Poitiers, le propre frère de Saint-Louis rapproche le Rouergue du pouvoir capétien. Toujours cette politique d’unification et d’accroissement du Royaume de France. Mais dans ces temps peu sûrs, sous l’effet des chartes d’affranchissement délivrées aux colons, s’élèvent les bastides telles que Villefranche-de-Rouergue.
En 1187, Alphonse II d’Aragon octroie des libertés communales à la ville de Millau.
C’est l’acte de naissance du Consulat de Millau.

LES CROISADES
croiseAprès la conquête de Jérusalem, en 1099, lors de la première croisade, certains seigneurs restent sur place pour fonder le royaume de Jérusalem.
Il s’agit avant tout de garantir le libre accès au tombeau du Christ et de le conserver au monde chrétien. Conséquence logique : le flot des pèlerins s’accentue à Jérusalem aux XIIe et XIIIe siècles.

L’ORDRE DES TEMPLIERS ET DES HOSPITALIERS
Deux nouveaux ordres religieux voient le jour. Tout d’abord l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem en 1113. Leur mission : l’hébergement et le soin aux pèlerins.
En 1120, un ordre parallèle, l’Ordre du Temple est créé afin d’assurer la sécurité des mêmes pèlerins en Terre Sainte.

chevalierLes donations permettent à ces deux ordres religieux et militaires d’organiser un véritable réseau de commanderies rurales comme à Sainte-Eulalie et urbaines dans les grandes villes.
Les revenus de ces domaines serviront à l’entretien des quelque centaines de chevaliers des deux ordres en Terre Sainte.

De grandes forteresses tenues par les Ordres militaires et pouvant abriter jusqu’à
2 000 hommes, serviront à conserver le royaume de Jérusalem au monde chrétien.
Des navires appartenant à l’Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem et à l’Ordre du Temple assureront depuis les ports de Saint-Gilles et d’Aigues-Mortes pour les plus proches, les transferts d’argent, d’armes, de chevaux, d’hommes, ceci plusieurs fois par an.

LA DISPARITION DES TEMPLIERS
La chute de la ville d’Acre sonne la fin des Templiers qui devront quitter la Terre Sainte. Philippe le Bel ordonnera, en 1307, l’arrestation de tous les Templiers de France. L’ordre est aboli en 1312.

Ce sont les Hospitaliers qui recueilleront tout l’héritage des Templiers. Le pouvoir des Hospitaliers s’étend alors sur plus de 600 commanderies depuis l’Ecosse aux confins de la Pologne et du Danemark à la pointe de la Sicile.En savoir plus sur les Templiers

Les Templiers et les Hospitaliers ont marqué d’une forte empreinte leur présence sur le département de l’Aveyron et surtout sur le Larzac pendant près de 150 ans. Comme en témoigne les grandes forteresses de La Cavalerie, La Couvertoirade, Sainte-Eulalie-de-Cernon, Le Viala-du-Pas- de-Jaux. Ou encore le fort de Saint-Jean-d’Alcas.

Le circuit des Templiers et des Hospitaliers :
La Cavalerie, La Couvertoirade, Sainte-Eulalie de Cernon, Le Viala-de-Pas-de Jaux, Saint-Jean-d’Alcas.